top of page

Retrouver un poids-santé

  • Guide OraRoa
  • 23 nov.
  • 5 min de lecture

Retrouver un « poids-santé » grâce à l’éducation thérapeutique du patient (ETP). Se rapprocher du « poids-santé » est essentiel pour prévenir l’apparition d’un certain nombre de maladies ou même les traiter et améliorer sa qualité de vie. En cas de surpoids et d’obésité, une prise en charge globale s’impose, car les paramètres à considérer s’avèrent multiples. Il ne suffit pas de s’intéresser à l’alimentation.


ree

Il est important de connaître l’histoire de la prise de poids, qui est propre à chaque

personne. Il s’agit toujours d’un déséquilibre entre les apports énergétiques par l’alimentation et la dépense physique.

Le contexte global de l’individu est aussi à prendre en compte afin de comprendre les

raisons de ce déséquilibre.


Le poids est influencé par de nombreux facteurs :

  • le type d’alimentation, bien sûr,

  • la possibilité de se faire suivre ou de pratiquer un sport,

  • mais aussi le contexte social et familial,

  • la vie personnelle,

  • le bien-être physique et psychique,

  • la masse musculaire,

  • la génétique,

  • l’origine ethnique,

  • le sommeil,

  • le stress psychologique,

  • le tabagisme,

  • les hormones…



ree

Pour être efficace, la prise en charge doit donc être personnalisée, car les conseils théoriques « d’équilibrer son alimentation » et « de faire du sport » ne suffisent pas.


Il faut aider la personne à passer des obstacles pour pouvoir concrétiser progressivement des changements dans les habitudes de vie, parfois installées depuis longtemps.


Il s’avère donc indispensable de réaliser une véritable enquête pour pouvoir ensuite mettre en place une prise en charge adaptée et personnalisée aux possibilités du patient.


C’est le principe de l’éducation thérapeutique du patient (ETP).

Différents professionnels de santé sont mobilisés : médecins, diététiciens, éducateurs

sportifs, psychologues, assistants sociaux.

Le suivi doit aussi s’inscrire dans le temps, car on ne change pas d’habitudes du jour au lendemain.


Avec une prise en charge adaptée, pluridisciplinaire, les résultats peuvent se voir rapidement. Cependant, le suivi doit être prolongé (souvent sur plusieurs années), bienveillant et rapproché, pour que les résultats s’inscrivent dans le temps et qu’il n’y ait pas de rechute à long terme.


C’est là tout l’objectif des programmes de la Direction de la santé.


Causes et risques

Surpoids et obésité sont liés à l’évolution de nos modes de vie. Ils surviennent quand les apports alimentaires dépassent les dépenses de l’organisme.

Les apports caloriques sont excessifs si l’alimentation est trop grasse, sucrée, pauvre en fibres, riche en boissons sucrées, si les portions sont de trop grosse taille ou si la consommation d’alcool n’est pas modérée.

En parallèle, au quotidien, les dépenses énergétiques ont diminué à cause de la sédentarité, du manque d’activité physique et sportive, des temps longs passés devant les écrans, de l’augmentation des déplacements en voiture, de la station assise prolongée au travail, de l’abandon des activités ludiques ou traditionnelles d’extérieur…


Cette combinaison aboutit à un excès de masse grasse corporelle

(la masse maigre correspondant au poids des muscles, des organes et des viscères).



ree

Cette masse grasse est visible sous la peau, mais elle s’accumule aussi autour des organes intra-abdominaux, ce qui génère un accroissement du tour de taille.


Cette graisse abdominale est responsable du développement des maladies que l’on connaît : diabète de type 2, hypertension, goutte, hausse du cholestérol, difficultés respiratoires et apnées du sommeil, douleurs de dos et des articulations, risques cardiovasculaires, maladie du foie gras, atteinte des reins, cancers (endomètre, œsophage, pancréas, colon, rectum, prostate…), varices, incontinence urinaire, transpiration excessive et mycose des plis…


Valeur de son IMC ?

Le surpoids est défini par un IMC compris entre 25,0 et 29,9 kg/m². L’obésité est définie par un IMC égal ou supérieur à 30,0 kg/m².

Si l’IMC est :

-> entre 30,0 et 34,9 kg/m², il s’agit d’obésité modérée ;

-> entre 35,0 et 39,9 kg/m², il s’agit d’une obésité sévère ;

-> plus de 40 kg/m², on parle d’obésité massive.


Plus l’IMC est élevé, plus il y a de risques de complications.


ree

Certaines de ces complications existent déjà chez l’enfant dès 5 ans et vont donner de jeunes adultes malades.


De plus, dans la grande majorité des cas, même sans l’avouer, enfants et adultes ne se sentent pas bien dans leur peau à cause de leur obésité ; cela peut aboutir à un manque d’estime de soi, qui empêche les personnes d’avancer dans leur vie, ou à des dépressions parfois importantes.


Définition

On s’appuie sur l’indice de masse corporelle (ou IMC) : c’est la corpulence, la comparaison du poids par rapport à la taille, ce qui permet de déterminer une situation de surpoids ou d’obésité. Cet indice se calcule en divisant le poids par la taille au carré d’une personne :


  • Poids (kg) / Taille² (m²)

ou

  • Poids ( kg) / Taille (m) x Taille (m)


L’obésité est considérée comme une maladie chronique de la nutrition. Elle ne se

guérit pas spontanément.


L’IMC est un outil indispensable pour savoir si le poids est adapté à la taille, mais il doit être nuancé par le tour de taille. En effet, si vous avez une masse musculaire importante, cela joue sur l’IMC, car le poids peut être élevé, toutefois il y aura peu de graisse abdominale, donc peu de risque médical et le tour de taille sera normal. C’est pourquoi on préfère parler de « poids-santé » plutôt que d’IMC normal.


Actions de la Direction de la Santé

La Direction de la santé, en suivant les recommandations internationales, incite chacune et chacun à tendre vers ce « poids-santé » et à le garder, c’est-à-dire un poids qui n’a pas d’impact néfaste sur la santé ni sur le bien-être.


Aussi, a-t-elle développé plusieurs actions de soins pour accompagner celles et ceux qui veulent retrouver un « poids-santé ».


ree

Actions et programmes

La Direction de la santé a lancé un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP) à Raiatea pour les enfants en 2018. À Taravao, un projet pilote a été lancé en avril 2023 pour les adultes (source : Fare Tama Hau).

L’Organisation mondiale de la santé explique que l’ETP : « vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique », comme dans le cas de l’obésité.


L’ETP est une posture du soignant, un mode de consultation centré sur les besoins et les possibilités du patient (« démarche centrée sur le patient »). Elle permet une approche personnalisée car, dans un premier temps, elle recueille les éléments de toutes les dimensions du patient (situation médicale, environnement, compréhension, désirs, possibilités, motivation, doutes, résistances…).


Dans un second temps, le lien entre soignant et patient a pour but de définir ensemble

(codécision) les objectifs, progressifs, réalisables, adaptés, que le patient est capable d’atteindre pour acquérir des compétences et faire ses propres choix dans sa vie au quotidien ;


En effet, le patient est seul dans la vraie vie pour décider des choix qui l’amèneront au

« poids-santé ».


Le but est de soutenir le patient pour qu’il soit acteur de sa santé.


Pour cela, les programmes de santé développent des actions pédagogiques (« ateliers ») en individuel ou en groupe pour que le patient acquière les connaissances et les compétences pour agir en sa faveur au quotidien ; cela peut prendre la forme d’entretiens, de jeux, de vidéos, de manipulations d’outils, d’expérimentation dans la vraie vie, etc.

Des interventions dans les écoles et les communes en santé sont réalisées pour sensibiliser les enfants comme les patients à une alimentation équilibrée.


Un plan de transition alimentaire a été établi par la Direction de l’agriculture afin qu’elle participe à la sensibilisation et aux bienfaits d’une alimentation équilibrée et saine.


Il faut se souvenir que le mode de vie traditionnel polynésien et l’alimentation d’origine locale avec les produits du fenua, sans les aliments ultratransformés, n’exposaient pas à l’obésité et à ses conséquences.

Commentaires


  • OraRoa guide de la santé
  • OraRoa guide de la santé
  • Gris Icône Instagram
  • Gris Pinterest Icône
  • Gris LinkedIn Icône

© Agence SMILE - Guide de la santé 2024

Pour recevoir chaque semaine ton info santé, abonne-toi ICI

Merci pour votre envoi !

bottom of page