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La ciguatéra, l’invisible danger

Appelée aussi gratte, la ciguatéra est une intoxication alimentaire due à l’ingestion d’une toxine (ciguatoxine). Cette toxine secrétée par des algues se retrouve dans les poissons. Les symptômes qui surviennent entre 2 et 12 heures après le repas sont nombreux. Il n’y a pas de traitement autre que la prise en charge des symptômes.



Les symptômes de la ciguatéra sont de quatre types :
  1. neurologiques : troubles de la sensibilité (picotements autour des lèvres et du nez, des fourmillements des mains et des pieds, des sensations de brûlure au contact de l’eau froide), démangeaisons, maux de tête, sueurs, frilosité, fatigue :

  2. gastro-intestinaux : nausées, vomissements, diarrhée.

  3. cardio-vasculaires : hypotension, baisse du rythme cardiaque.

  4. musculaires et articulaires.

Il peut, si le cas est grave, y avoir aussi des troubles du déplacement, respiratoires ou visuels. Les cas mortels restent exceptionnels.


En Polynésie l’incidence annuelle est de 500 cas pour 100 000 habitants. Mais un cela reste sans doute sous-estimé car des nombreux cas ne sont pas enregistrés.


Les symptômes surviennent entre 2 et 12 heures après avoir consommé du poisson intoxiqué. Une consultation s’impose. Le médecin s’intéressa alors aux symptômes.


Ceux-ci peuvent durer des jours, parfois des semaines, voire des mois en certains cas.

Intoxications

La ciguatéra est une intoxication alimentaire. Elle survient en cas de consommation de poissons de récifs devenus toxiques pour l’homme. Cette toxicité est due à la présence de toxines qui a pour origine une micro-algue (genre Gamberdiecus. Il s’appelle ainsi car il a été découvert aux Gambier en 1976 lors d’un fort épisode de ciguatéra ! ).


On parle de ciguatoxine, de toxine qui provoque la ciguatéra.

Cette intoxication touche les Polynésiens mais pas seulement car le phénomène existe depuis des siècles dans une grande partie de l’océan Pacifique, dans les Caraïbes et l’océan Indien. En Europe, le nombre de cas augmente depuis peu, vraisemblablement à cause du réchauffement climatique. Dans le monde, entre 10 000 et 50 000 cas sont rapportés chaque année.


En fait, la toxine se déplace au sein de Gambierdiscus qui s’installe sur de plus grandes algues qui sont consommés par de petits poissons, eux-mêmes mangés par des poissons moyens, eux-mêmes mangés par de gros poissons. C’est la chaîne alimentaire.


À chaque étape de la chaîne alimentaire, il y a de plus en plus de toxine dans le corps des poissons.


Conseils

Les ciguatoxines ne se voient pas ! Elles ne changent pas l’odeur ou le goût du poisson. Elles sont indétectables à l’œil nu. Il n’y a pas de moyen d’éliminer les ciguatoxines. La congélation, la cuisson, le fumage, la préparation, les sauces n’y changent rien.


Videz les poissons aussitôt après la pêche, ne mangez pas les plus gros spécimens, préférez les filets à la tête et aux viscères.


Après une intoxication, adaptez votre régime alimentaire : pas de poisson (même sain) ou de fruits de mer avant au moins 3 semaines, pas de boissons alcoolisées.


Les zones concernées par la ciguatéra évoluent dans le temps, de même que les espèces touchées. En cas de doute, contactez l’Institut Louis Malardé.

La saison chaude, mais aussi les perturbations du milieu (naturelles comme les cyclones ou anthropiques, cela veut dire dues à l’homme) qui peuvent entraîner une mortalité du corail favorisent la prolifération de la micro-algue porteuse de la toxine.


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