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Guide de la santé Oraroa 2024

La diversification alimentaire

Voilà une étape clé dans le développement de l’enfant : la diversification alimentaire. C’est la période pendant laquelle bébé s’ouvre à de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs, de nouvelles textures. Lui qui, depuis le début de sa vie, ne se nourrit que de lait.



Au début de sa vie, bébé ne boit que du lait et de l’eau.

Ce sont les deux seuls indispensables à son organisme. Le lait contient tous les nutriments essentiels à sa croissance et à la prévention d’infections. L’eau lui permet de se réhydrater. Le lait maternel est vivement recommandé. Mais, petit à petit, ses besoins vont évoluer. Le lait seul ne suffit plus. Commence alors une étape de diversification alimentaire.


Tout n’est pas joué à la sortie de l’enfance, mais tout de même, les deux premières années de vie sont cruciales dans le développement des comportements alimentaires.

L’éducation des papilles n’est pas une mince affaire, elle requiert patience et persévérance. Plus un enfant (mais c’est le cas chez l’adulte, rappelez-vous le café) goûte un aliment et plus il a des chances de l’apprécier. Certains spécialistes disent qu’il faut, avant d’aimer un aliment qui ne passe pas une première fois, il faut le consommer 5, 10 voire 20 fois !


La diversification alimentaire démarre après les 4 mois révolus de bébé. Diversifier l’alimentation du tout-petit c’est introduire de nouveaux aliments sachant que le lait reste l’aliment principal du nourrisson (500 ml/ jour).


Retardez au plus son remplacement par les yaourts, fromage blanc, fromage.

Quand démarrer ?

La diversification alimentaire est préconisée entre 4 et 6 mois.


C’est la « fenêtre de tolérance »

Si elle démarre trop tôt, alors, des risques d’allergie surviennent. Si vous commencez trop tard, (après 6 mois), tous les besoins de l’enfant ne sont plus couverts parfaitement.


Les dernières recommandations en matière de diversification alimentaire de s’attardent plus sur les familles d’aliments. Il n’y a plus de calendrier d’introduction. Tous les groupes d’aliments sont possibles : fruits, légumes, viandes, poisson, œufs…



Repères : quoi et comment ?

Voici quelques conseils pour diversifier l’alimentation de bébé : faites goûter un aliment à chaque fois, en petite quantité et cuisiné simplement. Proposez la plus grande variété d’aliments possibles.


L’œuf, jaune et blanc, est possible dès 4 mois, mais vous pouvez attendre 7 mois.

Le gluten est à proposer après 4 mois et avant 7 mois.

Évitez les cacahuètes avant 2, 3 ans en raison des fausses routes possibles.

Évitez le système des récompenses et punition à table, l’alimentation répond à un besoin et n’est pas un outil pour faire respecter les règles de la maison.

N’obligez pas un tout petit à terminer son assiette, qu’il écoute son corps, mais forcez-le toujours à goûter, quoi qu’il arrive.


Encouragez-le décrire ce qu’il mange et ce que les aliments lui procure : chaud, froid, piquant, amer, doux, croustillant…



Il faut savoir que la diversification ne se joue pas seulement dans l’assiette, la famille, l’environnement, l’ambiance jouent.


Les couleurs, la présentation, le contexte peuvent avoir un rôle.

Alors variez les plaisirs, faites entrer bébé en cuisine pendant la préparation, quand vous avez le temps dressez de jolies et amusantes assiettes. Jouez sur la cuisson, l’assaisonnement, les associations d’aliments, mais aussi la vaisselle, la table.

À partir de 6 mois et surtout de 8 mois, le nombre de biberons diminue. À 8 mois environ, un bébé peut prendre sur les 4 repas de sa journée, deux repas solides et deux repas à base de lait infantile. Le lait apporte notamment du calcium et du fer. Attention, le lait de vache ne convient pas aux enfants avant 1 an !


Par ailleurs, attention à bien faire la différence entre lait et « jus végétaux ». Ce sont les « laits » de soja, d’amande, d’avoine… Car ils n’ont rien à voir avec des produits laitiers, ils ne couvrent pas du tout les même besoins ! Ils ne sont pas adaptés aux tout-petits (avant 1 an) et peuvent avoir des conséquences sur la croissance, le développement cérébral s’ils viennent à remplacer les produits laitiers.


Le lait est un aliment majeur dans l’alimentation de bébé, il apporte de nombreux nutriments essentiels, du calcium et du fer notamment. Il ne faut pas oublier que le lait de vache n’est pas approprié chez les tout-petits.


 
Les quantités Une assiette se compose d’1/3 de légumes, 1/3 de protéines (viande, poisson, œuf, 1/3 de produits céréaliers. Ou bien, versez la taille du poing de bébé en légumes et en produit céréalier, et l’équivalent de la paume de sa main en protéines. Ajoutez une portion de produit laitier.

Lipides, les indispensables Les besoins en graisse sont important donc ajoutez systématiquement de l’huile végétale ou du beurre dans chaque plat, en privilégiant l’huile de colza crue (riche en oméga 3). Variez les plaisirs : huile d’olive, beurre, lait de coco…

Sel-sucre, attention aux doses ! De o à 1 an, n’ajoutez pas de sel dans les préparations de bébé. Jusqu’à 3 ans, ne dépassez pas 1,25 g de sel par jour. Pour repère, une petite cuillère à café c’est 5 g de sel. N’ajoutez pas de sucre aux préparations.




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