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OraRoa

Savoir faire la fête…



1er janvier 2024. 11h15.

Je me réveille d’un coup, en sueur. Ça tourne. Je m’appuis sur mon coude, les draps sont trempés, l’oreiller en boule. Ça cogne dans la tête. J’ai la bouche pâteuse… mais pâteuse : dssss, j’ai mangé du carton hier ou quoi. 


J’essaie de rassembler mes esprits.

Hier soir, on a bu un coup… pfff, qu’est-ce que j’ai mal à la tête. Arrêtez de me donner des coups là haut, c’est pas supportable !

Donc hier, on a pris l’apéritif avant la fête du Nouvel An chez Tereva.

Jaeger-monster, shot d’absolut Redbull, jack… Djo, y’avait de l’alcool partout, c’était top. Et puis… Oulaaaa, je vais me gerber dessus. Vite les toilettes. 


Je descends du lit. Djo, ça tourne. J’avance à tâtons. Mais elles sont où les toilettes ? Et moi je suis où ? J’essaie d’ouvrir les yeux. La lumière m’agresse. Et je me retrouve par terre. J’ai buté contre quelqu’un allongé là qui grogne et repart dans son ronflement comme un gros tupa.

Tiens, mais c’est qui ça ? Mais je suis où ? Purée, je suis pas chez moi.

Nouveau haut le cœur. Tant pis, je cours dans le jardin. F… c’est un appartement.

Vite, un évier ! Là, la cuisine.

J’ouvre la porte. A table, des parents, mes copines bien douchées et moi… un vrai déchet !


Tu as déjà vécu cette histoire ? (Même sans  le copain qui ronfle comme un tupa ? -;)

Alors tu dois te demander comment tu gères tes soirées.

1. Je sors pour me défoncer la tête ? Pourquoi ? Tu as des soucis personnels ? A la maison ? Non ? C’est juste comme cela que tu fais la fête ? Au point d’avoir un accident ? De te ridiculiser auprès des autres ? De te retrouver dans des situations inconfortables ? Peut-être que tu devrais en parler, non ?


2. C’est un accident, jamais je ne me mets dans de tels états. J’ai trop honte. Je ne dis pas que ça peut arriver, mais… si, ça peut arriver.

Durant la fête, un verre de trop et on perd pied, on a tous connu ça. Ça se termine comme tu l’as vécu, avec un réveil douloureux. L’essentiel est que tu ne sois jamais seul(e), toujours bien accompagné(e)… et que tu te renseignes, malgré ton état : où sont les toilettes -;)


3. Non, ça ne m’arrive pas, car je gère ma soirée. D’abord, pas de drogue.

Ensuite, je mange et je bois de l’eau, plus que je ne prends d’alcool.

Ça ne m’empêche pas de trinquer, mais au moins je m’hydrate (eh oui, l’alcool, même si c’est une boisson, déshydrate ton corps et conduit aux maux de tête, nausée, pertes d’équilibre). Donc tu t’amuses mais tu ne te ruines pas. C’est peut-être ça la solution, non ?


Essaie, en soir de fête, tout en t’amusant, de sentir le moment où, dans ta consommation d’alcool, tu dois faire une petite pause. Il suffit parfois de rien, de se lever et de faire quelques pas. Si ça tourne, pause. Si tu sens que tu n’as plus que des consonnes et très peu de voyelles, que tes « t » sont des « z » et que « c’est bon, je gère » devient « chjêêêê… pffff », alors tu dois arrêter.

Et si un très bon pote te dit : "viens prendre l’air, fais une pause", et que tu l’envoies balader, alors c’est que tu t’es mis en mode « gros c… », que ça se terminera sans doute en bagage, ou dans le fossé… ou devant les parents de ta (ton) copine (copain), en honte totale. C’est toi qui vois. 


Je te souhaite de très bonnes fêtes, en famille ou avec tes potes. Profite bien du buffet, du bar, d’un bon son… en respectant les autres et en te respectant, toi aussi. 

OraRoa
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